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Nitrates et santé : quand l'accusation s Nitrates et santé : quand l'accusation s'effondre

Deux colloques internationaux ont montré leurs effets bénéfiques sur la santé, à contre-courant du dogme actuel.

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S'est-on fourvoyé dans les grandes largeurs à propos de la nocivité des nitrates ? C'est ce qui ressort de deux colloques médicaux qui se sont déroulés à quelques semaines d'intervalle en France (la Pitié-Salpêtrière), puis aux Etats-Unis (Atlanta) au printemps dernier. Un cran a bel et bien été franchi par le corps médical depuis un premier colloque au Sénat (il y a onze ans), qui avait montré que la menace avait été largement exagérée et qu'il fallait plutôt les considérer comme des molécules inoffensives.

Or, non seulement les nitrates ne seraient pas dangereux mais, a contrario, il faudrait rechercher leur consommation afin de bénéficier de leurs effets bénéfiques (protection cardiovasculaire, lutte contre les agents pathogènes, résistance à l'effort, amélioration des performances physiques...) ! Les personnes qui aboutissent à ce genre de conclusion ne sont pas d'obscurs hurluberlus mais des équipes internationales réputées (américaines, anglaises, suédoises).

Le point de départ de ce revirement spectaculaire a été les travaux du prix Nobel 1998, Louis Ignarro, sur l'oxyde nitrique (NO), un gaz bienfaiteur dont l'un des précurseurs dans l'organisme est le nitrate alimentaire.

MANGER DES LÉGUMES VERTS

A Paris, un classement des aliments suivant leur index NO a été présenté. Et que retrouve-t-on en haut du panier ? Essentiellement des légumes verts comme le chou frisé, la roquette, les épinards, les brocolis, les betteraves rouges, tous particulièrement riches en nitrates. Si l'on s'en tient à la thèse officielle et à la réglementation actuelle, il faudrait donc sur le champ interdire ces aliments ! D'autant que 80 % des nitrates ingérés quotidiennement proviennent de l'alimentation et non de l'eau. Si on suit à la lettre les préconisations santé actuelles qui poussent (à juste titre) à la consommation de légumes, on exploserait donc les limites journalières de l'OMS en matière de nitrates. Cocasse, non ?

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